|
MAX JACOB-ALBERT CAMUS :
UNE RENCONTRE MANQUÉE ?
Guy BASSET*
Max Jacob représente pour Albert Camus une figure à part. Il est sans doute l’écrivain vivant, le seul poète, qui ait connu les premiers textes de Camus, et avec lequel celui-ci ait entretenu une correspondance sur un intervalle d’une dizaine d’années (1932-1942). Mais la présence de Max Jacob dans l’œuvre de l’écrivain reste faible et, malgré l’exil en France de Camus pendant la seconde guerre mondiale, ce dernier n’a probablement jamais rencontré Max Jacob avant sa disparition en 1944 et il n’existe pas de trace d’une visite à Saint-Benoît-sur-Loire ou à Paris.
L’initiative de la rencontre revient au professeur de philosophie de Camus, ami de Max Jacob, Jean Grenier qui enseignait à cette époque à Alger. Ce dernier fait parvenir au poète la revue étudiante du lycée Bugeaud à Alger, qui avait pour titre Sud. Camus y publie deux textes dans le numéro un, daté de décembre 1931 : un poème d’inspiration verlainienne et un essai plus ambitieux intitulé « Le dernier jour d’un mort-né ». La contribution suivante de Camus n’aura lieu que dans le numéro quatre du mois de mars où il consacrera une étude assez fouillée au poète Verlaine. Il y a là, au moment où Camus est encore lycéen, une attirance pour la poésie à la fois dans son écriture et dans sa lecture l’article suivant sera consacré à Jehan Rictus qui se tourne aussi vers des poètes dont la vie fut loin d’être facile. Jean Grenier dut transmettre un ou plusieurs des numéros de cette revue lycéenne à Max Jacob, car la correspondance entre Jean Grenier et Max Jacob porte elle-même trace très tôt d’une relation directe entre Albert Camus et Max Jacob.
Max Jacob écrivit à Grenier le 28 septembre 1932 : « M. Camus m’apparaît comme un jeune homme d’avenir. Il montre une foi dans l’art qui pourrait bien se transformer en d’autres fois(2)». Dans son livre de souvenirs Albert Camus, Jean Grenier n’évoque pas ce jugement précoce.
Camus de son côté signale cette correspondance avec Max Jacob dans sa première lettre à Jean Grenier : « La dernière lettre de Max Jacob est pittoresque et désenchantée. Je suis le “chevalier qui s’attaque au Monstre (l’Art)”. Quant à lui, la vie a été dure. Il est pauvre et solitaire, aucun pouvoir et aucune relation. Je plaisante mais il est parfois émouvant. C’est un lieu commun vivant : Ris donc, Paillasse»(3). La figure même de Max Jacob semble intéresser Camus qui en relève bien l’aspect humoriste, et Max Jacob, à son habitude, exerce son art de sourcier !
Cette correspondance ne sera pas solitaire et isolée. Quelques mois plus tard, le 25 août 1932, pendant les vacances, Camus écrit de nouveau à Grenier à propos de Max Jacob. Cette dernière lettre est d’autant plus intéressante qu’elle fait apparaître l’existence d’un véritable échange épistolaire entre les deux hommes.
J’ai reçu le livre de Max Jacob. Une correspondance s’est établie entre nous qui m’est tout à fait profitable. Il y a une différence étonnante entre ces lettres et les livres de Jacob. Du moins suis-je pris pour lui d’une sympathie profonde. J’ai en effet reçu son livre dans une période de déséquilibre et désemparé, ma lettre à Jacob a contenu évidemment un reflet de ce désordre. Sa réponse m’a fait grand bien. Il m’a dit d’ailleurs exactement ce que vous m’auriez dit en pareille circonstance.(4) |
Lisant entre les lignes, on peut noter que Camus semble avoir précédemment lu des livres de Max Jacob sans qu’on puisse en avoir la certitude et les identifier. Il pourrait être ici question de Bourgeois de France et d’ailleurs qui venait de reparaître chez Gallimard. On relèvera aussi le caractère intime que Camus avait mis dans sa correspondance. Dans cette même lettre à Grenier, Camus évoque deux autres noms d’écrivains qui compteront toujours pour lui : Stendhal et Proust.
Camus n’écrira jamais sur Max Jacob et il ne le citera pas dans son œuvre. Tout au plus a-t-il évoqué son nom parmi d’autres dans le « Salon de lecture » qu’il a tenu dans le quotidien Alger Républicain. Rendant compte le 28 novembre 1938 d’un numéro spécial organisé par Armand Guibert de la revue Aguedal dirigée par Henri Bosco à Rabat, il signale, en bonne place, la présence du poète dans le numéro, principalement consacré à la poésie méditerranéenne : « Le volume est complété par un choix de poètes français où il faut retenir les noms de Patrice de la Tour du Pin, Max Jacob, Supervielle et Noël Vesper, une romance de Lorca, et cinq poèmes secrets d’un poète catalan, Tomàs Garces(5) ». La conclusion de la chronique se réjouit de ces proximités et souligne la vitalité de la poésie :
C’est assez dire l’intérêt et l’importance que présente ce recueil. Il nous paraît significatif qu’il ait été publié à Rabat et dans une revue nord-africaine comme si la poésie reprenait un sens plus jeune et une force nouvelle à vivre sur ces rivages. Et c’est parce que Henri Bosco et Armand Guibert l’ont bien compris, que le numéro qu’ils viennent de composer avec tant d’intelligence et de soins figurera avec bonheur un des aspects du jeune effort de notre pays à la recherche de ses vérités et de sa grandeur. |
Dans les derniers jours d’octobre 1939, Albert Camus écrit à Francine Faure qu’il épousera un peu plus tard :
Je viens de passer mon après-midi à vider deux malles pleines de cinq ans de correspondance et à brûler toutes ces lettres accumulées. Ç’a été comme une rage. Je n’ai rien épargné. Ceux qui m’étaient les plus chers. Ceux qui me flat- taient. Ceux qui m’attendrissaient. Grenier. Heurgon. Claude. Jeanne et Marguerite. Christiane. Tous et toutes les autres : tout a brûlé. J’ai cinq ans de passé en moins sur le cœur. (...) J’en ai encore beaucoup à brûler. Vieux papiers, essais ridicules, quelques lettres d’écrivains, Max Jacob, Audisio, Malraux, Montherlant. Ce sera la seconde charrette. Aujourd’hui ce feu m’a enfiévré et j’ai eu envie de m’arrêter un peu et de réfléchir(6). |
On sait Max Jacob épistolier régulier et fécond mais il ne conservait pas les lettres qu’il recevait et on ne peut donc pas connaître l’ampleur de cette correspondance entre les deux hommes avant 1939, date à laquelle Camus, de son côté, a détruit cette correspondance.
Signalons qu’à son arrivée à Paris en 1940 pour travailler à Paris-Soir, Camus logea dans un hôtel modeste Rue Ravignan, en face du Bateau-Lavoir où avait longuement vécu Max Jacob(7).
L’année 1942 fut, pour Albert Camus, une année particulière. Elle marqua d’abord la parution en juin 1942 de son roman L’Étranger chez Gallimard. Ensuite, Camus se trouva, par suite du débarquement américain en Afrique du Nord, bloqué en métropole à partir de novembre, restant d’abord au Chambon-sur-Lignon avant d’être embauché par Gaston Gallimard à Paris, franchissant la ligne de démarcation, à partir du 1er novembre 1943. La correspondance Grenier - Camus porte trace de nouveaux contacts entre Max Jacob et Albert Camus. Le 23 novembre 1942, peu de temps après la sortie du second livre de Camus chez Gallimard, Le Mythe de Sisyphe, Grenier écrit à Camus : « Max Jacob qui aime beaucoup L’Étranger voudrait savoir votre date de naissance (aux fins d’horoscope). Il habite toujours St-Benoît-sur-Loire »(8). Camus ne tarda pas à répondre puisqu’il le fit huit jours plus tard à la fin de la carte postale postée du Panelier : « Je suis né le 7 novembre 1913. Mais je ne sais pas l’heure et c’est très important paraît-il pour l’horoscope. Puis-je écrire à Max Jacob et quelle est son adresse exacte ? ». Les dernières phrases de la lettre font clairement apparaître qu’une fois de plus, Grenier a servi d’intermédiaire entre Camus et Jacob comme si la correspondance précédente s’était interrompue. Grenier dans sa lettre suivante confirme l’adresse : « St-Benoît-sur-Loire (Loiret), cela suffit »(9). Max Jacob adressera huit lettres (dont trois cartes) à Camus entre décembre 1942 et mai 1943(10). Dans l’une d’elles, sans doute en réponse à une remarque de Camus, il écrira : « Il faut être un honnête homme sans Dieu ». Et, comme à d’autres correspondants, il précisera que, pour lui écrire, l’adresse M. Max suffit et qu’il est inutile d’ajouter Jacob, qui est « suspect ».
L’absence de l’heure de sa naissance ne gêna pas Max Jacob dans l’élaboration de l’horoscope, car Camus le reçut, probablement assez rapidement, sous forme de carte(11). Il le commente ainsi dès le 3 février, toujours du Panelier, à Jean Grenier : « M. Jacob m’a envoyé un horoscope. Je voisine avec des gens aussi remarquables que Luther et Xavier de Maistre, Paracelse et Clovis Hugues. J’ai le choix entre faire la bombe ou m’occuper de philosophie. C’est une cruelle incertitude »(12). Si Camus cite certains noms celui de Clovis Hugues est le moins connu(13), il en omet curieu- sement d’autres qui doivent lui sembler plus étrangers : Barbey d’Aurevilly, Ernest Hello, écrivain breton, apologiste chrétien et Mardrus, le traducteur des Mille et une nuits dont le nom est ajouté au-dessus par Max Jacob. Ce dernier précisait : « Si vous connaissez ces messieurs, vous connaissez un peu ce que vous êtes vous- même ». En lettres capitales situées en plein centre de la carte, Max Jacob indique pour la date du 7 novembre : ÂME COMPATISSANTE QUI S’ATTIRERA DES SYMPATHIES. Dans son court résumé à Jean Grenier, Albert Camus passe sous silence les points plus négatifs que signalait Max Jacob : « Trop haut ou trop bas ; jamais au point. Difficultés à être “soi-même” ». Camus cite plus loin dans sa lettre une deuxième notation de l’horoscope en la rapportant à sa visite à Jean Grenier à Paris : « Je ne vous ai pas assez dit combien j’avais été heureux de vous voir à Paris (Max Jacob a diagnostiqué : “Paroles pas adaptées”) ». Cette dernière phrase est en fait intercalée sans commentaires entre les deux phrases suivantes : « difficultés à être soi-même » et dans une formulation censurée par Camus « Pourrait “faire la bombe”, boire et le reste ! ». Camus ne cite pas non plus cette prédiction souvent reproduite de l’horoscope : « Est au fond un violent. Je ne sais ce qui fait dire que vous mourrez de mort tragique ». Aucune allusion n’est faite à la publication et à la réception de L’Étranger, origine pourtant indirecte de la rédaction de l’horoscope, ni à une éventuelle carrière littéraire de Camus. Max Jacob termine son horoscope dans une manière qui lui est propre : « Cultivez l’introspection et croyez en Dieu, cela vous portera bonheur ». Il ne semble pas qu’il y ait d’autres commentaires de Camus sur son horoscope.
Comme le signale Jean Grenier, Max Jacob a salué avec enthousiasme la parution de L’Étranger. Trois témoignages complémentaires de Max Jacob en ont déjà été publiés dans des correspondances. Ils s’étagent sur plusieurs mois, signe d’un intérêt soutenu :
- le 7 août 1942, Jacob écrit à Marcel Béalu : « Si tu trouves un livre intitulé L’Étranger par Albert Camus, lis-ça. C’est le type même de l’homme inconscient comme nous sommes tous et que l’inconscience mène au crime »(14),
- le 9 février 1943, à Louis Guillaume : « Regarde L’Étranger de Camus. Quoi de plus clair et quoi de plus inattendu : on peut discuter ce caractère à perte de vue : c’est là le vrai, la fin du beau, le beau du fin. Je me suis engueulé avec Coulon de Viglain à propos de L’Étranger. Oh ! que j’aurais été fier qu’on s’engueulât à propos des personnages du Cinématoma(15)». Ce témoignage est aussi intéressant parce qu’il fait apparaître que la réception du roman de Camus ne fut pas exempte de réticences chez certains(16),
- le 24 octobre 1943, Jacob écrit au philosophe Yvon Belaval une analyse plus détaillée et originale du roman : « J’ai été enthousiasmé par une étude (jamais faite) de l’homme insensible aux réalités présentes, étude qui vient juste à point à l’époque actuelle qui est une époque socialiste, c’est-à-dire abstraite. Excellente étude et simple comme ce qui est grand. Ce que j’admire surtout, c’est cet apparent déséquilibre du lyrisme en prison, ce que les gens sans psychologie ne comprennent pas. Ce genre d’homme une fois démasqué par une catastrophe devient bavard, emballé, etc. Le lyrisme de la prison est une trouvaille de génie »(17). Outre l’intérêt thématique de cette analyse, il faut souligner ses conditions de parution. Ces notations sont incluses dans un volume paru en septembre 1946, du vivant donc de Camus, aux éditions Charlot, premier éditeur de Camus avec qui il continuait à collaborer.
|
Il n’y eut pas d’hommage direct de Camus à Max Jacob au moment de sa disparition. Cependant, on peut relever que, dans le numéro clandestin des Lettres françaises n° 15 daté d’avril 1944, figurent tout à la fois en première page un article sur la mort de Max Jacob (avec un poème) sur deux colonnes et le très important texte (attribué à Camus) consacré à la mort de Pierre Pucheu qui porte comme titre « Justice de la France »(18). On peut y lire cette phrase : « Il fallait rendre justice à ceux qui reposent dans l’immense cimetière d’Ivry » où fut enterré en fosse commune le poète avant le retour de sa dépouille en 1949 à Saint-Benoît-sur-Loire.
Par ailleurs, même si Camus ne participa pas aux « stèles pour Max Jacob » publiées en juin-juillet 1944 par la revue L’Arche, encore à Alger, dont il ne faisait pas encore partie du comité de rédaction, le journal Combat dont il était le rédacteur en chef ne resta pas insensible à la même époque à la postérité de Max Jacob : Jean Grenier, qui y assurait la chronique artistique, recruté par Camus, lui consacra dès l’automne 1944 une chronique importante (10 novembre : « l’art poétique de Max Jacob »)(19).
Les Carnets de Camus ne comportent qu’une seule référence explicite à Max Jacob. Elle peut être datée de fin 1948 ou janvier 1949, c’est-à-dire cinq ans après la mort du poète et quelques mois avant le transfert de son corps au cimetière de Saint-Benoît-sur-Loire. Camus qui, à plusieurs reprises déjà, a avoué ses difficultés à lire et à publier des poètes contemporains et qui a pris René Char en amitié, indique ainsi :
Max Jacob : « On fabrique une expérience précoce avec une forte mémoire. » Cultiver sa mémoire, toute affaire cessante.
- La brièveté et la dureté sont les effets de la paresse. - Ne méprisez ni les petites gens, ni les grandes (pour moi)(20) |
Il est frappant de constater que Camus note ainsi des formules à caractère aphoristique et qui peuvent presque lui servir de maximes de vie. La structure de sa note laisse aussi entendre que ces réflexions sont nées d’une lecture de ou à propos de Max Jacob.
Certes, dans leurs biographies comme dans leurs œuvres, les noms de Max Jacob et d’Albert Camus se croisent à plusieurs reprises, mais leurs options et leurs personnalités étaient si différentes que leur relation ne put franchir le cap d’une véritable amitié réciproque et la remarque de Moishe Black paraît pertinente : « L’estime littéraire semble couler en sens inverse, de l’aîné au cadet »(21). Il est vrai que Camus n’a rapidement plus nourri aucune prétention à la poésie ni à la critique poétique : c’est à son contemporain René Char qu’il donnera son amitié et son amitié poétique, le publiant dans sa collection Espoir. Par ailleurs tant la person- nalité que le prosélytisme catholique dont savait faire preuve Max Jacob pouvaient constituer des obstacles à leur rencontre. Quoi qu’il en soit, Camus refusa de prendre Max Jacob « comme père(22) », contrairement à ce que firent d’autres jeunes poètes, notamment ceux de l’École de Rochefort, que ne cite jamais Camus.
* Vice-président de l’Association des Amis de Max Jacob ; rédacteur en chef et directeur de publication de Présence d’Albert Camus, revue de la Société des Études Camusiennes.
NOTES
1 JACOB Max, Lettres à un ami : correspondance 1922-1937 avec Jean Grenier, Paris, Vineta, 1951 [rééd. Cognac, Le Temps qu’il fait, 1982)], p. 27.
2 Ibid., p. 85. Dans les mêmes années, Jean Grenier envoie des textes de Camus à Jean Paulhan, cf. GRENIER Jean, Jean Paulhan Jean Grenier, Correspondance 1925-1968, Quimper, Calligrammes, 1984, lettre de Jean Paulhan du 12 février 1934, p. 55.
3 CAMUS Albert, Albert Camus - Jean Grenier, Correspondance, 1932-1960, avertissement et notes par Marguerite Dobrenn, Paris, Gallimard, 1981, p. 11.
4 Ibid., p. 12.
5 CAMUS Albert, Œuvres complètes, 1931-1944, Paris, Gallimard, 2006, T. 1, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », p. 805. Jean Grenier était aussi très lié à Aguedal, revue dans laquelle il publia et fit publier. Un numéro hommage à Max Jacob d’Aguedal avait été publié en mai 1939 (4° année, n° 2).
6 TODD Olivier, Albert Camus, une vie, Paris, Gallimard, 1996, coll. « Biographies », p. 208.
7 LOTTMAN Herbert, Albert Camus, Paris, Le Seuil, 1980, p. 238.
8 CAMUS Albert, Albert Camus - Jean Grenier, Correspondance, 1932-1960, op. cit., p. 82. La correspondance de Max Jacob avec Jean Grenier s’arrête malheureusement en 1937.
9 Ibid., p. 83.
10 Cette correspondance est conservée au Centre de documentation Albert Camus, Cité du Livre, Aix-en-Provence (responsable Marcelle Mahasella que je remercie de ses commentaires sur une première version de cette note).
11 GRENIER Roger, Album Camus, Paris, Gallimard, 1982, coll. « album de la Pléiade », p. 118-119.
12 CAMUS Albert, Albert Camus - Jean Grenier, Correspondance, 1932-1960, op. cit., p.85.
13 Il est parfois qualifié de « Ruy Blas littéraire » et fut très engagé dans la Commune de Marseille en 1871.
14 BÉALU Marcel, Dernier visage de Max Jacob suivi de lettres à Marcel Béalu, Lyon, Vitte, 1959, p. 278.
15 GUILLAUME Louis, Lettres inédites à Louis Guillaume : 1937 - 1944, carnet de l’association Les Amis de Louis Guillaume, Paris, Les Amis de Louis Guillaume, n° 14, 1989, p. 140.
16 André Abbou compte sept articles entre 1942 et 1943 (ABBOU André, notice de L’Étranger, dans CAMUS Albert, Œuvres complètes, 1931-1944, op. cit., p. 1279) et Histoire d’un livre L’Étranger d’Albert Camus, catalogue édité à l’occasion de l’exposition inaugurale présentée au Centre national des lettres, Paris, 13 octobre - 9 novembre 1990.
17 BELAVAL Yvon, La Rencontre avec Max Jacob, Paris, Charlot, 1946, p. 60 (certains exemplaires portaient un bandeau publicitaire accompagnant avec la citation d’un vers du poème « Le Kamichi » : « Je trempe mon roseau dans le sang de mon cœur », JACOB Max, Le Laboratoire central, Paris, Gallimard, 1980, p. 93). Quelques mois seulement après la publication de ce livre, le jeune poète Jean Sénac, originaire d’Algérie, qui sera publié par Camus, met en exergue d’un article paru à Casablanca consacré à Camus (« Paris », n° 228, 8 août 1947) les deux premières phrases de cette lettre (en les tronquant légèrement). Il qualifie à cette occasion Max Jacob d’un « des esprits les plus subtils du siècle ».
18 Reproduit en fac-similé dans Roger Grenier, op. cit., p. 117.
19 Jean Grenier regard sur la peinture 1944-1971, catalogue du Musée des Jacobins, Morlaix, 6 juillet-15 octobre 1990, p. 36.
20 CAMUS Albert, Carnets II, Paris, Gallimard, 1964, janvier 1942 - mars 1951, p. 262.
21 BLACK Moishe, « non récupérable - Camus et Max Jacob », dans DUBOIS Lionel (dir.), Les Trois Guerres d’Albert Camus, Poitiers, éd. du Pont-Neuf, actes du colloque international de Poitiers, 4-6 mai 1995, 1995, p. 252.
22 GUÉRIN Jeanyves, Dictionnaire Albert Camus, Paris, Robert Laffont, 2009, « coll. Bouquins », notice « Max Jacob », p. 437.
|
|